Cry Macho

Marquant une étape supplémentaire après «The Mule», où il avait signifié la fin de l’image de justicier qui lui colle à la peau, Clint Eastwood revient face caméra, en vieillard tremblant, semblant constamment se préparer à sa propre mort.

Ancienne star du rodéo, Mike est mandaté par son ancien patron, envers lequel il se sent redevable, pour se rendre au Mexique, afin de récupérer un garçon d’une quinzaine d’années qui se balade avec un coq de combat nommé Macho. Réunis sur la route, l’ado et le vieux cow-boy vont rencontrer la famille de Marta, une Mexicaine dans la fleur de l’âge…

Avec «Cry Macho», Eastwood signe un film débarrassé de ses explorations sur le cœur et la mémoire des Etats-Unis, où ne prédomine plus que sa propre image et quelques-uns de ses principes moraux conservateurs. Faisant miroiter sa filmographie tout au long de l’histoire, de «Sur la route de Madison» à «Gran Torino», le cinéaste se dessine en vieux gringo sans regrets, à l’image d’une scène où il gît dans une église, quasiment sur son lit de mort. En résulte un film testamentaire mélancolique, où l’acteur-réalisateur s’assume et s’accepte totalement.

de Clint Eastwood
Etats-Unis, 2021, 1h44