Contras’ City

de Djibril Diop Mambéty |
avec Magaye Niang, Mareme Nyang, Aminata Fall, Ousseynou Diop, etc.

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      La séquence d’ouverture de ce premier «vrai» film de Djibril Diop Mambéty résume, à elle seule, ce que sera son cinéma: sur une musique pompeuse digne de l’ancien générique de l’ORTF, nous découvrons apparemment les images d’un documentaire sur l’architecture néo-classique française et ses bâtiments officiels. «C’est Paris? Non, c’est son frère»… Car si l’un de ces édifice a beau porter la mention «Hôtel de ville» sur son frontispice, il n’en est pas moins le dernier vestige de la France… à Dakar, Sénégal. La musique change, prend les accents de la Kora traditionnelle. Comme surgie des sables qui recouvre les perrons, la voix du cinéaste vient raconter en off, à une amie occidentale qui l’interroge, «sa» vision ironique et poétique de la ville, cité de contrastes, devenue Capitale au moment de l’Indépendance. «Le fils de Marabout-Coran est devenu Marabout-Cognac», dit-il; et un panoramique lui suffit pour faire se rencontrer l’Ange blanc et le Diable noir, l’Islam et le catholicisme, l’animisme et l’alcool.

      Sénégal, 1969, 27 min; programme n°22

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