Quand l’inspecteur s’emmêle

A voir samedi 06 août 2016 à 08h45 sur RTS Un |

QUANDLINSPECTEURSENMMELE_web

Presque oublié, Blake Edwards (1922-2010) aura pourtant été l’un des plus grands cinéastes comiques de la seconde moitié du vingtième siècle, artisan placide d’un revival du «slapstick» (burlesque) cher au cinéma muet, rehaussé d’une once de comédie loufoque (dite «screwball») à consommer bien amère. Après l’avoir lancé dans «La Panthère rose» (1963), Edwards reprend dans «Quand l’inspecteur s’emmêle» son personnage de l’inspecteur-gaffeur Clouseau, que Peter Sellers interprétera encore dans cinq films successifs à venir, tous révélateurs du talent et de la patte d’auteur d’un réalisateur qui allie le loufoque au gag visuel façon cartoon, sans se départir d’une grande habilité scénaristique…

Tandis qu’un crime est commis dans l’hôtel particulier parisien d’un milliardaire (George Sanders), Maria, la domestique (Elke Sommer), est retrouvée près du cadavre l’arme à la main. L’affaire semble donc entendue. C’est sans compter le talent inénarrable de l’inspecteur Clouseau, persuadé de l’innocence de la jeune femme et chargé de l’enquête au grand dam de son supérieur hiérarchique… Toujours enamouré, incroyablement maladroit mais très sérieux, l’inspecteur comique aligne les gaffes, les gags à répétition et les théories fumeuses sur les méthodes policières pour le plus grand plaisir du spectateur. Grâce aussi à sa petite musique jazzy et aux déguisements improbables de l’inspecteur, la comédie est croustillante à souhait et pleine de non-sens!

A Shot in the Dark
de Blake Edwards
Grande-Bretagne/Etats-Unis, 1964, 1h42