A voir mardi 12 mai 2015 à 23h35 sur RTS Deux |
En 1952, le général Fulgencio Batista prend le pouvoir à Cuba et y installe une dictature féroce. Au Mexique, un avocat nommé Fidel Castro organise la résistance. Lors d’un repas discret sur un balcon de Mexico, il rencontre le jeune médecin argentin Ernesto Guevara. Ce dernier se voit confier la mission d’organiser une opération de guérilla en vue de renverser Batista. Il devient rapidement un combattant indispensable. Le peuple cubain le surnomme alors le «Che» et il est désormais contraint de jouer son rôle de héros…
Les films sur Guevara sont nombreux. Apparu une première fois sous les traits d’Omar Sharif en 1969 dans «Che!» de Richard Fleischer, ce personnage révolutionnaire a ensuite inspiré Alan Parker en 1996: dans «Evita» il réunissait Antonio Banderas et… Madonna! Cependant, ces fictions, plutôt pathétiques et fausses en regard de l’Histoire, ne lui rendaient pas véritablement hommage. Seuls les documentaires, à l’image de «Carnets de voyage» de Walter Salles et de «Ernesto Che Guevera, journal de Bolivie» de Richard Dindo, avaient jusqu’ici réussi le pari de faire revivre, dans toute sa complexité, le mythe à l’écran.
Calqué sur la réalité historique, le film en deux parties de Steven Soderbergh apparaît donc comme salutaire, d’autant plus que Benicio Del Toro insuffle à Guevara une seconde vie troublante! Tourné en numérique et cadré en scope, «L’Argentin» (sorti le 7 janvier à Neuchâtel) privilégie l’action en couleur, mais ne peut faire l’économie d’une réflexion idéologique à l’occasion d’une interview en noir et blanc aux Nations Unies. Le film acquiert alors une dimension supplémentaire: le combattant est aussi un penseur…
Che: Part One
de Steven Soderbergh
Etats-Unis / Espagne / France, 2008, 2h07
