A voir vendredi 12 mai 2015 à 9h25 sur RTS Un |
Actrice exigeante menant une carrière remarquable, Jodie Foster est aussi une réalisatrice de talent, auteur de deux films subtils et décalés, «Le Petit Homme» (1991) et «Week-end en famille» (1996). Elle persiste aujourd’hui avec «Le Complexe du castor», un troisième long-métrage de la même veine, dans lequel elle dirige à très bon escient le pestiféré Mel Gibson.
Victime d’une grave dépression, Walter Black est chassé du domicile familial. Peu après, le malheureux trouve dans une benne à ordures une marionnette de ventriloque, une vieille peluche de castor qu’il enfile à son bras. Très alcoolisé, il commence à dialoguer avec elle, en faisant les questions et les réponses. L’effet se révèle prodigieux! La bestiole intarissable faisant à la fois office de rempart contre les mauvaises ondes et de catalyseur de toutes ses angoisses, Walter peut réussir son come-back dans la vie ordinaire, encore que le castor commence à devenir assez envahissant…
Si le potentiel lacrymogène de l’acceptation de soi et des autres est très élevé, «Le Complexe du castor» vaut surtout le coup d’œil pour la remarquable prestation de Mel Gibson. S’il fait un piètre personnage dans la vie, il n’en reste pas moins un immense interprète, capable de donner à Walter toute la nuance d’une détresse qui ne peut décemment pas être artificielle.
The Beaver
de Jodie Foster
Etats-Unis, 2011, 1h31