A voir samedi 26 mars 2016 à 0h20 sur RTL9 |
En 1986, John McNaughton choque les Etats-Unis avec «Henry, portrait d’un serial killer», son premier long-métrage qui, comme son nom l’indique, retrace l’histoire du tueur en série Henry Lee Lucas. Egalement producteur de télévision, le cinéaste poursuit par la suite une filmographie axée sur les genres, qu’il s’agisse de science-fiction («The Borrower», 1991), du film de gangster («Mad Dog and Glory», 1993), du thriller psychologique («Normal Life», 1996) ou du film noir érotisé («Sexcrimes», 1997).
Dans un lycée de Floride, Kelly (Denise Richards), l’archétype de la pom-pom girl américaine, accuse le professeur Sam Lombardo (Matt Dillon) de viol. Alors que ce dernier clame son innocence, le sergent Ray Duquette (David Bacon) s’emploie à résoudre les nombreuses zones d’ombre de l’enquête, jusqu’à ce que Suzie, l’étudiante gothique parfaitement désabusée, ajoute une nouvelle agression sexuelle au tableau de chasse de l’enseignant…
Ne vous y trompez pas! Derrière les poncifs du synopsis et l’iconographie kitchissime des années 1990 (nombrils à l’air, tailleurs colorés, lèvres nacrées et musique pop en tête) se cachent bien des surprises. Jusqu’à la dernière seconde du générique final, John McNaughton enchaîne les rebondissements et réduit à néant les certitudes du spectateur. Effet de surenchère pour les uns, habile manipulation pour les autres… Inutile d’ergoter, «Sexcrimes» est jouissif en diable!
Wild Things
de John McNaughton
Etats-Unis, 1997, 1h50
