A voir mercredi 03 août 2016 à 13h35 sur Arte |
En trois actes, à Versailles, des hommes et des femmes tentent maladroitement d’aider un individu en détresse, vaquent à leurs occupations quotidiennes dans un square et fulminent sur leur misérable existence dans une enseigne de bricolage…
Au générique, les noms de quatre-vingt-six acteurs défilent et annoncent la couleur d’un film choral et étrange qui n’aura de cesse d’imbriquer les anecdotes et les questions existentielles. Troisième partie de la trilogie versaillaise de Podalydès constituée de «Versailles rive gauche» (1992) et «Dieu seul me voit» (1996), «Bancs publics» apparaît justement comme une réponse désespérée aux questionnements des deux précédents volets.
L’inconfort moderne est analysé sous toutes ses coutures et prend autant de formes qu’il y a de personnages. Il s’agit alors de rendre attractive la vie de Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Mais l’élégance comique de Podalydès a fait place à une aigreur résignée et c’est la larme à l’œil, et non le sourire aux lèvres, que le spectateur sort de ce télescopage de bancs publics…
de Bruno Podalydès
France, 2009, 1h50