A voir dimanche 16 mars 2014 à 20h50 sur D8 |
Rita aime bien user de ses charmes, mais par-dessus tout, elle adore l’argent. Fred, l’un ses amants, prépare un gros braquage et pour mettre la main sur le magot, Rita séduit Charles dans l’idée qu’il subtilise l’argent de Fred pour lui en remettre une part. Mais Charles a de la suite dans les idées et se volatilise sans rien laisser à Rita qui, désespérée, fait appel à sa tante Léontine, alias «la Flingueuse»…
Après avoir écrit près d’une centaine de scénarios pour Georges Lautner, Henri Verneuil, Gilles Grangier et confrères, Michel Audiard enfile la casquette de réalisateur et tourne «Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages». Certes, la gouaille demeure, mais le film souffre d’un montage un peu trop psychédélique, éparpillé dans tous les recoins possibles et imaginables. Mais une fois le capharnaüm rangé, le calme revient dans certaines scènes pour dévoiler le talent indéniable du dialoguiste et combler toutes les attentes des amateurs de bons mots:
– J’ai bon caractère, mais j’ai le glaive vengeur et le bras séculier. L’aigle va fondre sur la vieille buse.
– Ça c’est une chouette métaphore.
– Ce n’est pas une métaphore, c’est une périphrase.
– Ah fait pas chier!
– Ça c’est une métaphore.
de Michel Audiard
France, 1968, 1h39