A voir vendredi 23 juin 2017 à 18h40 sur TV5 Europe |
Christian Maudet, dit Christian-Jaque (1904-1994) n’a de loin pas été un cinéaste novateur. Artisan doué d’un savoir-faire indéniable, il nous a légué quelques classiques très représentatifs de ce que Truffaut nommait avec son sublime dédain «le cinéma de qualité française», de «L’Assassinat du Père Noël (1941), à «Fanfan La Tulipe» (1952), son plus grand succès, en passant par «La Chartreuse de Parme» (1948), film-fleuve adapté du roman de Stendhal.
A Beaume, Sorgue et Macroy, trois élèves du collège Saint-Agil, fondent une société secrète qu’ils baptisent «Les Chiches Capons» et se réunissent le soir pour organiser leur départ aux Etats-Unis. Mais dans le noir, des phénomènes étranges se produisent et les garçons se mettent à disparaître à tour de rôle. Mais lorsque le professeur de dessin meurt des suites d’une grave chute, le dernier rescapé des «Chiches Capons», Beaume, décide d’enquêter pour comprendre si son école est en proie à des phénomènes paranormaux ou un complot de plus grande ampleur…
«Les Disparus de Saint-Agil» n’est pas seulement une excellente réalisation de Christian-Jaque adaptée du roman de Pierre Véry, mais également le fruit de dialogues rédigés par la main experte de Jacques Prévert et du jeu inégalable d’Erich von Stroheim dans le rôle du professeur d’anglais et de Michel Simon dans celui du professeur de dessin. Le cinéaste oscille avec virtuosité entre le huis clos oppressant et l’enquête policière et livre un redoutable film à tiroirs palpitant, imprévisible et énigmatique. Ses nombreuses qualités ont largement dépassé les frontières de l’Hexagone puisqu’en comparant son générique avec celui de «Star Wars», l’on comprend immédiatement où George Lucas est allé chercher son inspiration…
de Christian-Jaque
France, 1938, 1h40
