A voir jeudi 21 avril 2016 à 2h05 sur Arte |
Catherine de Médicis marie sa fille, Marguerite de Valois dite Margot, au protestant Henri de Navarre. L’acte est politique… alors que les Français s’entredéchirent pour leurs divergences religieuses, l’union d’une catholique à un protestant devrait calmer les ardeurs. Elle n’empêche cependant pas le massacre de la Saint-Barthélémy, durant lequel le jeune La Môle trouve refuge chez Margot qui prend aussi bien soin de ses blessures que de son cœur. Guerres de religion et intrigues royales meurtrières ne font que commencer…
Budget le plus élevé de l’histoire du cinéma français à son époque, «La Reine Margot» est adapté d’un roman d’Alexandre Dumas. Ce qui devait être une épopée monumentale a pourtant, sous la conduite de Patrice Chéreau, pris la direction d’un film plus intimiste qui dévoile la patte de son auteur. Le film historique attendu s’ouvre sur une exubérance de moyens pour se resserrer, petit à petit, autour de ses protagonistes, quitte à ignorer le grand public auquel il était promis. Dans une interview donnée aux Cahiers du cinéma, le cinéaste expliquait clairement cette position en précisant la note d’intention du film: «Raconter l’histoire d’une famille monstrueuse à l’intérieur de laquelle tous les crimes restent impunis».
Metteur en scène de théâtre et d’opéra à l’origine, Chéreau rencontre son premier succès cinématographique avec «L’Homme blessé», en 1983. Peu adepte des grands effets que permet le cinéma, le cinéaste s’est démarqué en privilégiant le reflet que le cinéma miroite de notre humanité.
de Patrice Chéreau
France / Allemagne / Italie, 1993, 2h39
