Tess

A voir vendredi 29 juillet 2016 à 13h35 sur Arte |

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Au 19ème siècle, John Durbeyfield découvre qu’il descend de la famille aristocrate des d’Urberville. Appâté par le gain, il envoie sa fille, Tess, rencontrer cette parenté fortunée. Le jeune Alec tombe sous le charme de sa cousine et lui fait un enfant, de force. Celui-ci meurt peu après sa naissance, alors que Tess est rentrée chez elle. Désemparée, elle s’enfuit dans une ferme où elle croit trouver le grand amour, Angel Clare, qui, découvrant le passé de sa belle, met brutalement fin à leur relation en partant pour le Brésil. De son côté, Tess est contrainte de retourner dans les bras d’Alec suite au décès de son père et à la ruine financière dans laquelle a plongé sa famille. Au retour d’Angel, la vie prendra un tournant tragique… mais passionné.

Dédié à la mémoire de Sharon Tate qui, peu avant son assassinat, avait laissé sur une table l’ouvrage «Tess of the d’Urbervilles» de Thomas Hardy avec une note suggérant qu’il ferait une bonne adaptation, ce film a été réalisé alors que Polanski s’exilait en France, accusé de viol sur mineure. Pour autant, ce contexte sinistre n’a pas refroidi la critique qui reçut extrêmement bien le film, récompensé d’une multitude de prix, dont le César du meilleur film en 1980.

«Tess» est un film romantique, de facture classique, sous-tendu d’une réflexion sur de l’ironie du destin et les clivages sociaux qui morcèlent la société du 19ème siècle. Polanski sort de la veine décalée (voire absurde) qui le caractérise généralement pour dresser le portrait de cette héroïne honnête et volontaire, ajoutant ainsi une corde absolument lyrique à son arc.

de Roman Polanski
Grande-Bretagne/France, 1979, 2h51