La Colline des potences

A voir vendredi 18 avril 2014 à 13h50 sur Arte |

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Montana, 1873. Le Dr. Frail possède une nature ambivalente. Joueur redoutable et calculateur, il prodigue néanmoins des soins gratuits aux déshérités. Suite à l’attaque d’une diligence, il secourt Elizabeth, une jeune femme venue de Suisse, choquée et frappée de cécité. Frail la soigne et celle-ci tombe éperdument amoureuse de ce bon samaritain qui, pourtant, la rejette. Elle s’associe alors à Frenchy et Rune, le domestique affranchi de Frail, afin de tenter sa chance dans l’Ouest en exploitant une mine d’or. Mais les choses s’enveniment pour Elizabeth et, malgré sa réserve, le médecin oeuvre dans l’ombre afin de lui faciliter la tâche… En découvrant l’identité de son bienfaiteur, une dévotion amoureuse absolue s’empare d’elle.

Situé dans une période charnière du cinéma hollywoodien, durant laquelle le classicisme se fait gentiment supplanter par un esprit de contestation et de transgression, le cinéma de Delmer Daves rappelle aussi bien un John Ford qu’un Robert Aldrich. Avec «La Colline des potences», le cinéaste ose certaines innovations qui mettent à mal le genre du western tel qu’il a été conçu jusqu’alors. En insufflant au film des notes mélodramatiques, notamment par le biais du personnage d’Elizabeth, Daves transforme son sujet en épopée lyrique et se fait l’ennemi du manichéisme qu’il abhorre.

The Hanging Tree
de Delmer Daves
Etats-Unis, 1959, 1h46