A voir lundi 22 août 2016 à 20h55 sur France 3 |
En 1973, Sergio Leone s’amuse à écrire le scénario d’un western-spaghetti crépusculaire pour son ami Tonino Valerii qui a été son assistant sur «Pour une poignée de Dollars» (1964) et «Et pour quelques dollars de plus» (1965). Auteur de quatorze longs-métrages empruntant plutôt au cinéma bis, Valerii n’est pas un manche dans le domaine. Tourné en 1968 (la même année «Qu’il était une fois dans l’Ouest»), «Le dernier jour de la colère», avec Guliano Gemma et Lee Van Cleef, est l’un des films de chevet de Quentin Tarantino.
Par sa décontraction même, «Mon non est personne» constitue sans doute le chant du cygne du sous-genre, un requiem cool et très complice… Héros vieillissant de l’Ouest, Jack Beauregard (Henry Fonda) veut quitter les Etats-Unis pour finir ses jours en Europe. Avant de traverser l’Atlantique, il désire néanmoins venger l’assassinat de son frère Nevada, propriétaire d’une mine d’or.
En chemin, il croise le chemin d’un jeune admirateur qui prétend s’appeler «Personne». (Terence Hill). Celui rêve de voir le héros qui a bercé tout son enfance accomplir un dernier exploit, soit éradiquer «La Horde sauvage», une bande qui sème la terreur alentours… La référence au western funèbre réalisé par Sam Peckinpah en 1969 n’est pas fortuite, confirmée par la «présence» du nom du réalisateur américain gravé sur une croix du cimetière, non loin de la tombe du frère de Beauregard.
Il mio nome è Nessuno
de Tonino Valerii & Sergio Leone
Allemagne / France / Italie, 1973, 1h50