Iron Man

A voir mardi 17 janvier 2017 à 20h55 sur W9 |

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Super héros dont le caractère narcissique tranche sur les vertus de ses prédécesseurs, Iron Man est un artisan tape à l’œil de la paix dans le monde. Il a toujours fort à faire pour garder le secret de son invincibilité.

Créé en 1963 par Stan Lee, directeur inspiré des éditions Marvel, «Iron Man» a été porté à l’écran en 2008 par l’habile Jon Favreau qui n’était pas né à l’époque où ce super héros gambadait dans ses premières cases. Avec une intelligence effilée, Favreau force le trait sur les éléments qui rendent Tony Stark, alias Iron Man, très différent de ses confrères super héroïques, tout d’abord en confiant le rôle-titre à l’acteur Robert Downey Junior, aussi connu pour son talent que ses problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme qui lui ont valu moult arrestations…

Très loin des crises de puberté affectant son jeune collègue Spider-Man ou des nœuds œdipiens incitant les Batman et autre Superman à mener une double vie frustrante d’humilité, Iron Man assume sa condition particulière, en tire matière à une surmédiatisation qui flatte son ego. Inventeur génial, héritier d’un empire industriel que lui a légué son père, Tony Stark (R. Downey Jr.) a consolidé sa fortune grâce au commerce de l’armement. Suite à une excursion en Afghanistan, où il découvre le mauvais usage que certains font de ses joujoux, le «golden boy » prend conscience de son ignominie, se construit une armure grâce au procédé «MacGyver» et se voue avec une ardeur (plus tempérée dans la bande dessinée d’origine) à la défense de la paix universelle. Contrairement à ses pairs paranormaux, Stark n’a pas de pouvoir particulier, sinon l’invincibilité que lui confère une armure rouge de son invention, laquelle possède son «talon d’Achille», un électro-aimant implanté à la hauteur du cœur, qui constitue un signe distinctif très bling-bling. Reste un film de superhéros ludique et plein d’humour, malgré tout!

de Jon Favreau
Etats-Unis, 2008, 2h05