Rocky

A voir dimanche 1er janvier 2017 à 00h05 sur RTS Deux |

rocky_WEB

Sylvester Stallone est Rocky Balboa. Ou inversement. Entre l’acteur et son personnage, la distinction est infime. Stallone a en effet écrit lui-même le scénario du premier «Rocky», sorti en 1976, qui constitue une sorte de quintessence du rêve américain, inspiré du combat de Mohamed Ali contre Chuck Wepner, de David contre Goliath. Par son interprétation de Rocky, boxeur de second rang qui voit dans l’affrontement du champion en titre des poids lourds son unique chance de salut, Stallone remporte un succès colossal.

Sa carrière démarre sur les chapeaux de roue, faisant de l’acteur qui est parti de rien – en difficulté financière, il entre dans le métier par la porte arrière en acceptant de tourner pour 200 dollars dans un film érotique, «L’Etalon italien» – l’incarnation même du self-made-man. Rocky et Rambo sont de loin ses rôles les plus célèbres, d’autant plus qu’il les a interprétés dans pas moins de dix films successifs! Quatre épisodes de «Rambo», dont il réalise lui-même le dernier («John Rambo», 2008, inédit en Suisse romande), est six épisodes de «Rocky», dont il confie deux épisodes au réalisateur John G. Avildsen (le premier et le cinquième) et tourne lui-même les quatre autres et notamment le dernier film de la série, «Rocky Balboa» (2006). Cet acharnement prouve bel et bien qu’il s’agit pour le musculeux acteur de l’œuvre d’une vie, qui dépasse de loin l’engagement professionnel, parfois même l’entendement…

Figure contestée, nominé pour autant de Razzie Awards que d’Oscars ou de Golden Globes, Stallone n’en est pas moins suivi par un public d’inconditionnels. La saga «Rocky» est aujourd’hui considérée comme «culte» – expression ambiguë qui esquive tout jugement qualitatif – dans les milieux cinéphiles, preuve en est l’acclamation réservée à Sly sur le tapis rouge de la Mostra de Venise en 2009, haut lieu du cinéma d’art et d’essai européen!

de John G. Avildsen
Etats-Unis, 1976, 1h55