Arménie/Allemagne | de Nizamettin Ariç |
avec Nizamettin Ariç, Bêzara Arsen, Lusika Hesen, etc.
Film clef du panorama «Sud, mode d’emploi» présenté cette année à Fribourg, «Un chant pour Béko» (1992) n’a rien perdu de sa beauté déchirante. Déporté par les militaires turcs en 1988, Béko (joué par Nizamettin Ariç lui-même) parvient à s’enfuir en traversant l’Euphrate. Commence alors pour lui une longue errance, ponctuée par les violences et les injustices, errance qui trouvera un terme provisoire en Allemagne où, pour la première fois de sa vie, il pourra parler et perfectionner sa propre langue… Né en 1956 à Agri, dans le Kurdistan turc, Ariç n’a pas tourné d’autres films depuis lors, comme si un tel «cri d’urgence» ne pouvait être réitéré. Toujours exilé en Allemagne, il a repris sa carrière de compositeur interprète, brutalement interrompue par la police turque qui avait procédé à son arrestation au cours d’un concert où Ariç avait osé chanter en langue kurde!
KLAMEK JI BO BEKO, Arménie/Allemagne, 1992, couleur, 1h40; programme n°101
