Thiel le Rouge

de Danielle Jaeggi

Dans «A l’Ombre de la montagne», la cinéaste documentaire suisse Danielle Jaeggi pointait, par le biais du prisme d’un sanatorium sis à Davos, les ambiguïtés de la neutralité helvétique à l’orée de la Seconde Guerre mondiale. Avec «Thiel le Rouge», la réalisatrice dévoile une autre page révélatrice de notre histoire cachée… Le 4 septembre 1963, une Caravelle Swissair prend feu en vol et se désintègre peu après le décollage à Kloten. Dans les décombres, les sauveteurs trouvent le portefeuille d’un certain Reynold Thiel, homme d’affaires neuchâtelois, couturier, pianiste virtuose et compositeur. Son nom est connu de la police fédérale qui le soupçonne d’être un agent à la solde de Moscou… Constituant son récit à partir d’images d’archives, la réalisatrice se mesure comme dans son documentaire précédent à la figure d’un père aussi secret qu’insaisissable, meilleur ami de Thiel et partie prenante des tractations secrètes de la «cellule bolchévique» opérant depuis Neuchâtel.

SYSTEMSPRENGER, Allemagne, 2019, couleur, 2h01, programme n°234

En présence de la réalisatrice et d’Alain Campiotti, coscénariste
Mardi 18 février
18h15, Cinéma ABC, La Chaux-de-Fonds (suivi d’une rencontre au Club 44)
Jeudi 27 février
18h, Cinéma Apollo, Neuchâtel