Rocketman

Cannes 2019, hors compétition

de Dexter Fletcher
avec Taron Egerton, Jamie Bell, Bryce Dallas Howard, etc.

Présenté hors compétition à Cannes, sans doute dans l’espoir que Sir Elton John vienne pousser la chansonnette sur la Croisette, ce biopic retrace les débuts de la carrière de l’interprète de «Goodbye Yellow Brick Now». Fils d’une employée de bureau et d’un pilote psychorigide de la Royal Air Force, le petit Reginald apprend le piano avec sa grand-mère. Complexé par son physique de petit gros et ses habits démodés, l’enfant trouve le réconfort dans la musique. A seize ans, il fonde son premier groupe en adoptant le nom de scène de Elton John. Peu après, par le biais des petites annonces, il rencontre le jeune parolier Bernie Taupin qui va jouer un rôle décisif dans sa carrière. Enregistrant ses albums à un rythme quasi stakhanoviste, Elton John devient alors une star qui se venge de son enfance étriquée en cultivant un look excentrique très remarqué, où il ne fait pas mystère de son homosexualité. Ainsi qu’il l’a confié dans son autobiographie publiée en 2012, ce faiseur de tubes miraculeux se métamorphose aussi en un véritable monstre d’égoïsme…

Avec le concours de l’acteur Taron Edgerton qui prête ses traits au chanteur, le cinéaste britannique Dexter Fletcher s’est chargé de la redoutable tâche de porter à l’écran cette trajectoire rutilante. Espérons que le réalisateur de «Bohemian Rhapsody», consacré à Freddy «Queens» Mercury, aura su en restituer toute la passionnante ambivalence.

Etats-Unis, 2019, couleur, 2h01, programme n°229