Reina y Rey

CUBA
de Julio García Espinosa |

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Au jour d’aujourd’hui, Cuba vit des temps difficiles… Par le biais d’une métaphore qui serre le coeur, l’un des anciens fers de lance du jeune cinéma cubain d’antan (soutenu par les Castristes dès 1959), le «vieux» Julio García Espinosa (70 ans cette année) décrit le profond désarroi engendré par la situation actuelle: vieille dame sans histoire, Reina (reine en français) vit heureuse avec son petit chien qu’elle a nommé Rey (roi). Las, les pénuries, liées à la situation économique catastrophique que connaît Cuba, menacent cet humble bonheur. Culpabilisée par ses voisins, éprouvant mille difficultés à assurer sa subsistance, Reina songe alors aux moyens se séparer de son inséparable Rey. Confrontée au sort réservé aux chiens errants, elle ne peut toutefois s’y résoudre. C’est alors que l’«élu» de son cœur disparaît… Sur un mode proche du néo-réalisme italien (son film fait penser au fameux «Umberto D» de Vittorio de Sica), Espinosa condense dans un seul et «petit» destin toute l’angoisse d’un pays en proie à l’incertitude.
1994, 1h40, couleur; programme n°45