Ne meurs pas sans me dire où tu vas

ARGENTINE
de Eliseo Subiela |

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Né en 1944, Eliseo Subiela constitue depuis 1981 une œuvre cinématographique à nulle autre pareille. Licencié en Lettres et Philosophie dans une autre vie, Subiela déjoue toutes les références (Buñuel, Borges, Cortazar, etc.) que ses films ne manquent pas de susciter. Trois ans après «Le Côté obscur du cœur» (1992), l’Argentin signe un cinquième long métrage qui parle encore d’amour, mais sur un mode toujours plus fantasmagorique. «Ne meurs pas sans me dire où tu vas» brode un scénario délirant sur le principe de la réincarnation: projectionniste dans un cinéma de Buenos Aires voué à la démolition, Léopold, inventeur rêveur à ses heures perdues, est visité par une splendide créature surgie du passé et liée, semble-t-il, à la naissance du cinéma (côté Edison). Avec un culot fantastique, Subiela lie un éloge de l’amour fou, digne du poète surréaliste André Breton, à la défense d’un cinéma de poésie considéré comme le lieu «sacré» de toutes les réincarnations.
NO TE MUERAS SIN DECIRME A DÓNDE TE VAS, 1995, 2h, couleur; programme n°45