Nacido y criado

de Pablo Trapero
avec Federico Esquerro, Martina Gusman, Tomás Lipan, Guillermo Pfening, etc.


On ne sait pas encore vraiment pourquoi, mais, à partir des années 1990, des centaines puis des milliers de jeunes Argentins se sont mis à fréquenter les écoles de cinéma. Pablo Trapero a été l’un de ceux-là. Ce dernier a rapidement prouvé son très grand talent avec «Mondo grúa» (1999), une chronique douce-amère de l’improbable réinsertion d’un quadragénaire dans le marché du travail. Complètement différent tant sur le plan de la forme que du thème, «Nacido y criado» a ému jusqu’aux larmes le public venu le découvrir au Festival des Trois Continents à Nantes. Le quatrième long-métrage de Trapero commence de manière idyllique, mais cela ne saurait durer…

Santi et sa femme Mili forment un couple idéal. Lui est designer. Elle gère l’atelier de décoration qu’ils ont ouvert ensemble. Avec leur petite fille adorable, ils habitent un bel appartement dans un quartier huppé de Buenos Aires. Hélas, un accident de voiture brise net ce bonheur… Sans prévenir, le cinéaste nous catapulte alors aux confins de la Patagonie où nous retrouvons un Santi méconnaissable, hirsute et rongé par la culpabilité. Vaquant sur un aéroport lamentable, il s’efforce en vain d’oublier le passé. En compagnie de trois autres «gueules cassées», l’ex-bobo va pourtant réussir à accomplir son travail de deuil et peut-être renaître à la vie et aux autres…
Argentine / Italie / Grande-Bretagne, 2006, couleur, 1h40, programme n°145