L’Oiseau qui s’arrête dans les airs

Corée du Sud |
de Jeon Soo-il |
avec Sul Kyung-gu, Kim So-hee, Lee Chung-in, etc.


Formé à Paris, le cinéaste Sud-Coréen Jeon Soo-il est un «frère de sang» du jeune et pourtant déjà maudit Léos Carax; soit un auteur intimiste qui ne parle que de lui, parce que c’est ce qu’il connaît le mieux… Pour preuve, Kim, le personnage principal de son premier long métrage, est un professeur en «audiovisuel» œuvrant en province et fasciné par les plans-séquences très physiques de «Mauvais sang». Attiré depuis sa plus tendre enfance par les oiseaux, Kim voudrait leur consacrer un vrai film d’auteur. Las, les petits tracas de ses étudiants et sa relation problématique avec Young-Hee le ramènent sans cesse à la réalité ordinaire, dont il se demande ce qu’elle peut bien avoir à faire avec le cinéma… Le cinéma ou la vie? L’interrogation est de taille… Avec une détermination formelle, qui rappelle Tarkovski, Jeon Soo-il en fait un poème cinématographique qui, à défaut de répondre à la question, constitue peut-être «la» réponse.
SAE NUN PAEGOKSUNUEL GREENDAH, Corée du Sud, 1999, couleur, 1h46;
programme n°85 bis