FFFH 2014, Film d’ouverture
de Marie-Castille Mention-Schaar
avec Ariane Ascaride, Ahmed Dramé, Noémie Merlant, etc.
Formée au journalisme d’investigation, Marie-Castille Mention-Schaar a abordé le cinéma par le biais de la production, avant d’écrire et de tourner en 2011 son premier long-métrage, intitulé «Ma première fois», où elle restitue les mouvements désordonnés du cœur de deux élèves durant le bac. La même année, elle dirige Catherine Frot, Mathilde Seigner, Firmine Richard et Laurence Arne dans «Bowling», inspiré de faits véridiques, qui retrace les efforts de quatre femmes de caractère pour empêcher la fermeture d’une maternité. Pour «Les Héritiers», la réalisatrice puise à nouveau son inspiration dans le réel, le film étant tiré de la véritable aventure d’une classe d’un lycée de banlieue jugée désespérée… Nouvellement arrivée, Anne Gueguen (Ariane Ascaride) a fort à faire pour détourner ses élèves de leurs smartphones, sur lesquels ils pianotent en catimini des textos sans fin. Se refusant à les considérer comme irrécupérables, la prof les provoque en leur proposant de participer à un concours d’histoire portant sur la déportation, et en particulier sur les adolescents qui ont perdu la vie dans les camps, histoire de faire naître un brin d’empathie parmi ses ouailles turbulentes. Dans ce dessein, elle n’hésite pas à faire venir en classe un ancien déporté… Cette visite donne d’ailleurs matière à une séquence des plus troublantes (tournée en une seule prise), car l’on sent les jeunes acteurs bouleversés par le témoignage de Léon Zyguel, lequel a réellement connu la déportation durant son adolescence. En résulte un film très attachant, qui redonne foi en l’être humain.
France, 2014, couleur, 1h45, programme n°193
