Les Affranchis

de Martin Scorsese |
avec Ray Liotta, Robert de Niro, Joe Pesci; Lorraine Bracco, Paul Sorvino, Frank Sivero, etc.

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    Avatar monstrueux du concept de famille, la Mafia en constitue la métaphore démesurée, malade, et combien transparente: la famille qui se voue un culte absolu exhale un parfum de mort! Univers clos, ccommunauté sans dehors, la Mafia vit ses règles propres, soustraites aux lois du reste du monde. Petit-fils d’immigrants siciliens, élevé dans la «Little Italy» de New-York, Martin Scorsese sait de quoi il parle: sait de quoi il parle: glissant sur la mauvaise pente, celle qui l’aurait amené dans le «milieu», il conduit tout droitrésista à cet appel en se cramponnant à une vocation religieuse, avant d’exorciser ces deux tendances en faisant du cinéma.démesuréesadolescent, il glissa dans le «milieu», mais dans le «milieu»; il Dans nombre de ses films, Scorsese revient de manière indirecte sur ce fragment de son autobiographie; il renforce d’ailleurs cette anamnèse en faisant souvent jouer des petits rôles à ses parents accentuee surcroît dimension, à tel point que l’on a pu parler du «clan» Scorsese., aucertains ont pu ironiser sur le «clan» Scorsese.oniser sur le «clan» Scorsese — à tort, car il s’agit surtout d’une forme d’auto-dérision. Dans Les Affranchis, qui constitue son 13ème long métrage (et son meilleur, à mon avis), Scorsese décrit de l’intérieur la «Famille» sans jamais tomber dans le piège du pittoresque, de l’idéalisme (tout le contraire d’un Coppola). Décrivant sur trois décennies l’ascension sociale de Henry Hillut le contraire d’un Coppola). Retraçant, l’ascension puis la déchéance (Ray Liotta), Scorsese montre comment un groupe familial (d’un type particulier certes) peut causer sa propre extinction, dès lors qu’il élève ses valeurs au rang de vérités.

    GOOD FELLAS, Etats-Unis, 1990, couleur, 2h21; programme n°28