Le Silence

de Mohsen Makhmalbaf |
avec Tahmineh Normatova, Nadereh Abdelahyeva, Goibibi Ziadolahyeva, Araz M. Shirmohamadi, etc.


Abandonné par son père, Mohsen Makhmalbaf a été élevé par une grand-mère très pieuse. À l’âge de dix-sept ans, il s’engage politiquement et se trouve un jour pris dans l’attaque d’un commissariat de police. Condamné pour terrorisme, Makhmalbaf passe alors cinq ans dans les geôles du Shah. Libéré lors de la révolution islamique, il participe au Comité pour la propagation de la pensée islamique. Makhmalbaf rompt soudain avec la politique pour faire du cinéma, un cinéma sans tabous qui va très vite lui valoir l’inimitié des dirigeants «khomeynistes» de l’époque… «Le silence» (1998) constitue l’aboutissement provisoire de cette trajectoire à nulle autre pareille, qui ruse sans cesse pour faire triompher le droit à la liberté d’expression… Khorshid est un garçon de dix ans, aveugle de naissance, qui vit seul avec sa mère dans une petite ville du Tadjikistan. Son ouïe très fine lui vaut de travailler comme accordeur d’instruments traditionnels chez un luthier. Chaque jour, en se rendant à son lieu de travail, l’enfant repère des bruits, une conversation, une mélodie, qui le détournent de son chemin… C’est plus fort que lui! Il ne peut que répondre à l’appel des bruits de la vie.
SOKOUT, Iran / Tadjikistan / France, 1998, couleur, 1h16, programme n°87

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