de Ingmar Bergman |
avec Ingrid Thulin, Gunnel Lindblom, Jôrgen Linstrôm, Haakan Jahnberg, etc.
Selon Bergman, le besoin de divinité naît de la difficulté de communiquer entre êtres humains; porté par l’élan libérateur des «Communiants», le cinéaste revient définitivement sur terre, par le biais d’une allégorie qui aura marqué toute une génération de cinéphiles. Rentrant en Suède, deux sœurs, Esther (Ingrid Thulin), qui est gravement malade, et Anna (Gunnel Lindblom), traversent un pays dont la langue leur est incompréhensible; les accompagne un jeune garçon, Johan, le fils d’Anna. Arrivées dans une ville inconnue, les deux sœurs descendent à l’hôtel: cloîtrées dans leur chambre, elles s’affrontent violemment, chacune tentant d’affirmer sa propre identité (l’on identifie le thème de la peur du double, cher à l’auteur). Presque muet, Le silence présente une «mise en son» étonnante: le silence constituant, au cinéma, le «bruit» le plus difficile à concevoir!
TYSTNADEN, Suède, 1963, 1h26, noir et blanc; programme n°15
