A voir dimanche 10 janvier 2016 à 20h55 sur France 2 |
Il est bien sûr inutile de s’épancher trop sur une intrigue aussi connue que celle de la Bible du fantastique, la très célèbre oeuvre de J.R.R. Tolkien – Dans ce premier volet de la trilogie, Gandalf (Ian McKellen) découvre que Frodon (Elijah Wood) détient l’anneau unique, mais qu’en faire?
Plus fertile est la ô combien discutée question de l’adaptation. Les fans purs de l’oeuvre de Tolkien sont bien évidemment intraitables: elle est mauvaise. Trop grandiloquente, trop amputée, trop hollywoodienne… en gros, Peter Jackson a fait d’un monument de la littérature fantastique, un simple produit de consommation. Une somme astronomique d’argent a été investie – près de 300 millions de dollars! – et la trilogie a généré plusieurs milliards de profits. D’autres millions ont encore étés dépensé pour une promotion avec comme unique argument de vente les moyens matériels faramineux et des effets spéciaux à la pointe.
Alors oui, il s’agit d’un produit de consommation, mais c’est du grand luxe ! Et n’oublions pas que quelqu’un a dû éveiller l’intérêt d’investisseurs, puis avoir les épaules assez larges pour gérer une telle somme d’argent. Quelqu’un pour s’adresser aux bonnes personnes – les illustrateurs Alan Lee et John Howe mais aussi Weta Workshops – pour créer un imaginaire, une esthétique qui s’est durablement imposée autour de la Terre du Milieu.
Le réalisateur Peter Jackson ne pouvait à l’évidence seulement échouer en s’attaquant à une oeuvre comme «Le Seigneur des Anneaux», mais il a très probablement fait le «moins pire» que l’on pouvait faire.
The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring
de Peter Jackson
Etats-Unis / Nouvelle-Zélande, 2001, 2h45