Le Cerf-volant

Liban / Palestine |
Venise 2003, Lion d’Argent et Grand prix du Jury |
de Randa Chahal Sabbag |

D’une colline à l’autre, deux villages palestiniens se font face. L’un des deux a été annexé par Israël, créant une situation kafkaïenne. Depuis lors, les deux bourgades ne sont plus reliées entre elles que par un couloir de fil de fer barbelé étroitement surveillé par les soldats de Tsahal. Las, seuls les morts et les futurs mariés ont le droit de l’emprunter, mais sans possibilité de retour. C’est le cas de Lamia qui, à seize ans, est sur le point d’épouser son cousin «d’en face» et s’apprête donc à quitter définitivement sa famille et, partant, son enfance personnifiée par son cerf-volant… Mélodrame poignant, frisant avec le fantastique et l’absurde, le troisième long-métrage de fiction de la cinéaste libanaise Randa Chahal Sabbag (née en 1953) restitue avec une belle acuité le genre de tragi-comédie engendrée par le caractère arbitraire de toute frontière. Un film des plus actuels, en regard du mur de sécurité que l’Etat d’Israël est en train d’ériger…
2003, couleur, 1h30, programme n°119

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