Le Ballon blanc

Iran | de Jafar Panahi |


De façon paradoxale, le cinéma iranien est l’un des plus intéressants du moment… Un îlot de liberté que les cinéastes de là-bas préservent en tournant des films pour enfants; trompant ainsi la censure. Assistant de l’«immense» Kiarostami, Jafar Panahi l’a «engagé» comme scénariste de son premier long métrage: Razieh, une petite fille de sept ans, perd le billet de banque avec lequel elle désirait s’acheter un poissson rouge — comme le veut la coutume du nouvel an iranien. Commence alors pour Razieh une véritable épopée; errant dans les rues de Téhéran à la recherche du billet, la petite fille entre dans un monde inconnu où elle doit apprendre à dialoguer avec les hommes et ce, tout en assimilant à la vitesse de l’éclair l’art ambigu de la transaction. A la fois film sublime pour enfants et métaphore cachée de la société iranienne pour les adultes, Le ballon blanc comble toutes nos attentes.
BADKONAK-E SEFID, Iran, 1995, couleur, 85min; programme n°53

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