Ladybird, Ladybird

de Ken Loach |
avec Crissy Rock, Vladimir Vega, Sandy Lavelle, Mauricio Venegas, etc.

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    Avec une constance admirable, à l’ironie désespérante, l’Anglais Ken Loach (59 ans, cette année) régénère de film en film le grand thème du cinéma «free» des années 60: la peinture réaliste d’une société sclérosée, laquelle peinture met en exergue la vitalité paradoxale des individus qu’elle exclut — des individus qui appartiennent en général au sous-prolétariat «ressuscité» par les années Thatcher. Dans cet esprit, l’argument de «Ladybird, Ladybird» (1994) se révèle exemplaire: il arrive à Maggie (interprétée par une actrice non-professionnelle époustouflante) le plus terrible des drames… La société, la justice, lui retirent ses quatre enfants au fur et à mesure qu’elle les met au monde, sous prétexte qu’elle n’est pas en mesure de les élever… Ce que nous montre le cinéaste de la vie de Maggie nous prouve pourtant le contraire!

    Grande-Bretagne; 1994, couleurs, 1h42; programme n°37