La Maison jaune

| Algérie |
Locarno 07, en compétition
de Amor Hakkar


Salué par la critique à Locarno, le second long-métrage du réalisateur algérien Amor Hakkar a pour cadre le massif désertique des Aurès. La police de Batna vient annoncer à Mouloud Boulem, un paysan berbère, la mort accidentelle de son fils aîné parti au service militaire. Courageux et déterminé, Mouloud part à la ville récupérer la dépouille de son enfant, n’hésitant pas à braver tous les interdits pour la ramener dans sa terre natale. En paix avec sa conscience, Mouloud peut désormais se consacrer à une tâche autrement ardue: redonner le sourire à sa femme Fatima. Pour arriver à ses fins, il est prêt à toutes les facéties, voire même à repeindre sa maison en un jaune du plus bel effet…

Parti en France à l’âge de six mois, le cinéaste a puisé dans son propre vécu la matière de ce film puissant et laconique où la musique joue un rôle essentiel. Voilà quelques années, il a dû lui-même ramener de France le corps de son père dans les Aurès, son lieu d’origine… De façon paradoxale, il fait très bon habiter «La Maison jaune», un film dont le spectateur sort heureux, le cœur lesté de toute tristesse!
Algérie / France, 2007, couleur, 1h20, programme n°148