La Chambre du fils

Palme d’Or, Cannes, 2001 |
de Nanni Moretti |
avec Nanni Moretti, Laura Morante, Jasmine Trinca, Silvio Orlando, etc.


Giovanni (Nanni Moretti), psychanalyste dans l’agréable cité d’Ancône, sa femme Paola (Laura Morante), éditrice d’art, et leurs deux enfants adolescents, Irene (Jasmine Trinca) et Andrea (Giuseppe Sanfelice) mènent une vie aisée et harmonieuse entre activités culturelles et sportives… Ce bel équilibre se rompt le jour où Andrea trouve la mort au cours d’une plongée sous-marine. Giovanni perd toute distance “professionnelle” et s’abîme dans le ressassement propre à l’individu frappé par un sentiment de culpabilité irrationnel… Grand défenseur du cinéma italien indépendant, en passe de devenir le symbole de la résistance à l’hydre Berlusconi, Moretti dit avoir voulu “dépeindre un personnage confronté aux problèmes des autres dans son travail et qui, soudain, doit faire face à la perte la plus terrible qui soit, celle d’un fils”… La douleur peut diviser des gens qui s’aiment. A partir de ce constat, l’auteur de “Caro diaro” (1993) a tiré un film admirable où le mélo est sans cesse battu en brèche par les armes de l’intelligence.
LA STANZA DEL FIGLIO, 2001, Italie, couleur, 1h27; programme n°105