La Ballade de Narayama

de Shohei Imamura |
avec Ken Ogata, Sumiko Sakamoto, Tonpei Hidari, etc.


A presque soixante-dix ans, Orin a bientôt atteint l’âge où, selon la coutume, son fils aîné l’emmènera sur le mont de Narayama pour la laisser y mourir. Sereine, Orin prépare son départ – elle n’hésite pas à casser ses dents pour paraître plus vieille. Le jour venu, son fils se refuse à l’abandonner… Artisan provocant d’une «contre-histoire» du Japon qui révélerait les origines cachées de ses compatriotes, l’immense Imamura a réalisé un remake magistral du film (beaucoup plus correct) tourné par Keisuke Kinoshita en 1958; réussissant une synthèse grandiose entre l’organique (où le cadavre d’un enfant fertilise un champ) et le spirituel (Orin a la certitude de rencontrer le Dieu qu’elle a prié toute sa vie). «Supprimer les vieillards peut paraître cruel. Mais les asiles de vieux sont-ils vraiment plus accueillants que la montagne de Narayama?»… Là est toute la question pour Imamura.
NARAYAMA BUSHIKO, 1983, Japon, couleur, 2h08, programme n°107