Hellzapoppin

de Hank C. Potter |
avec Ole Olsen, Chuck Johnson, Martha Raye, Mischa Auer, etc.

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L’origine de ce film «culte» du cinéma comique américain se trouve dans un spectacle musical créé et interprété à Broadway par un duo comique célèbre de l’époque, Ole Olsen et Chuck Johnson. Le succès du «show» fut tel que Hollywood décida de le porter à l’écran. Par la grâce du scénariste Nat Perrin (collaborateur régulier des frères Marx), la confrontation entre le théâtre et le cinéma produisit alors un choc des plus salutaires: tirant jusqu’au bout les ficelles de la «screwball comedy» (comédie loufoque), Hellzappoppin est l’un des premiers films où le septième art lui-même est exploité comme ressort comique, dans un jeu de mise en abîme exploité jusqu’à l’absurde. Les effets de style cinématographique (flash-back, fondus-enchaînés, ellipses, accélérés) y sont mis à plat et décortiqués jusqu’à l’irrationnel le plus complet — le projectionniste dialogue sans problème avec les acteurs sur l’écran; et ceux-ci n’ont aucune peine à changer de film en cours de route… Le récit n’a dès lors plus raison d’être: ici, seul compte le gag.
Etats-Unis, 1941, noir et blanc, 1h24; programme n°42

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