Venise 2012, hors-compétition |
de Pascal Bonitzer |
avec Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré, Kristin Scott Thomas, Claude Rich, etc.
Ancien critique aux Cahiers, Pascal Bonitzer a également prêté sa plume à des metteurs en scène exigeants, tels Jacques Rivette ou André Téchiné. Après avoir dirigé le département «scénario» de la FEMIS, Bonitzer passe à la réalisation avec «Encore» (1996), «Rien sur Robert» (1999) ou «Petites Coupures» (2003), qui constituent des bonheurs d’écriture sertis de dialogues finement ciselés. Trois ans après «Le Grand Alibi», puzzle criminel adapté d’Agatha Christie, le cinéaste a choisi Jean-Pierre Bacri pour une comédie aigre-douce… Professeur de philologie et de civilisation chinoise, c’est un intellectuel qui reste avec son épouse par habitude. A la suite d’un concours de circonstance, il se retrouve chargé d’intervenir en haut lieu pour éviter à une jeune femme (Isabelle Carré) d’être expulsée. Mais, pour ce faire, il doit en passer par son propre père… Inspiré de faits-divers aussi étonnants que récurrents, qui voient des gens bien établis se retrouver privés de droit de séjour après leur divorce, «Cherchez Hortense» se déploie autour d’un Bacri qui joue à merveille de son air de chien battu et de sa verve comique. Faisant du langage le véritable déclencheur d’une menace qui devient la cause d’un embarras familial, puis celle d’une désobéissance civile exemplaire, le film nous rappelle que les victimes de l’absurdité des lois ne sont pas reconnaissables à leur faciès.
France, 2012, couleur, 1h40, programme n°177
