Certains l’aiment chaud

de Billy Wilder |
avec Jack Lemmon, Tony Curtis, Marilyn Monroe, etc.


Remake de «Fanfare d’amour» (1935), un film du Français Richard Pottier, «Certains l’aiment chaud» reste sans doute l’œuvre la plus célèbre du regretté Billy Wilder (1906-2002). Subversif dans l’âme, Wilder ne pouvait pas ne pas aborder un jour le thème de l’identité sexuelle… Chicago, hiver 1929: témoins involontaires du massacre de la Saint-Valentin, Joe (Tony Curtis) et Jerry (Jack Lemmon), deux musiciens de jazz des plus banals, sont traqués par des tueurs impitoyables. Pour échapper à ces derniers, Joe et Perry goûtent aux joies mêlées du travestissement. Sous les prénoms d’emprunt de Joséphine et Daphné, les deux fugitifs se font engager dans un orchestre exclusivement féminin dont la délicieuse chanteuse (Marilyn Monroe) refuse de travailler avec des collègues masculins… Une ligne de conduite intransigeante due à quelques fausses notes sentimentales retentissantes! Avec un sens du rythme confondant, Wilder se livre à une démolition moqueuse des apparences dictées par une société soucieuse de conserver la «différence» des sexes – Tony Curtis y imite sciemment l’acteur Cary Grant qui ne révéla jamais son homosexualité, de peur de perdre ses grands rôles de séducteur.
SOME LIKE IT HOT, USA, 1959, 121mn, noir et blanc; programme n°104