Bullet Train

Blockbuster estival très attendu, «Bullet Train» constitue le cinquième long-métrage du cinéaste étasunien David Leitch, ex-cascadeur passé à la réalisation, à qui l’on doit notamment «Atomic Blonde» (2017). Le film est adapté d’un excellent polar paru en 2010, signé Kōtarō Isaka, star littéraire adulée au Japon. A la demande de son employeuse (Sandra Bullock), un tueur à gages souvent malchanceux (Brad Pitt coiffé d’un bob inoubliable, et dont Leitch fut la doublure ès cascades) rallie le Japon pour accomplir sa mission consistant à récupérer une simple mallette. Rebaptisé Coccinelle pour la circonstance, le séide un brin malhabile embarque alors à bord du célèbre Shinkazen, un train à très grande vitesse qui rallie Tokyo à Kyoto en faisant quelques rares arrêts. Très vite, il remarque la présence de «collègues», dont certains lui sont hélas déjà familiers, qui paraissent toutefois poursuivre des objectifs différents, encore que…

Bien évidemment tout ce petit monde très armé finit par se croiser, donnant matière à des parties mémorables de plaies et bosses, souvent interrompues par des salves de bons mots livrés sur un mode très tarantinesque. L’on renoue aussi avec ces chorégraphies de castagne harassante et titubante qui faisaient déjà le charme burlesque de «Atomic Blonde». Certaines séquences sont d’une drôlerie parfois irrésistible, telle celle du wagon silence qui vengera bien des passager·ères de nos CFF.

de David Leitch
Etats-Unis, 2021, 2h07