En japonais, le mot «an» désigne une pâte aux haricots rouges que l’on fourre dans un beignet nommé «dorayaki». Adapté d’un roman de Durian Sukegawa, le nouveau film de Naomi Kawase s’appuie sur cette pâtisserie traditionnelle pour nous délivrer la recette de la grâce, pas moins!
Sans entrain, Sentaro s’occupe quotidiennement de son petit étal de dorayakis. A la recherche d’un employé qui le seconderait, il décline l’offre de Tokue, une vieille dame vivement intéressée par le poste, prétextant son trop grand âge. Pour se dédouaner, Sentaro lui offre une de ses pâtisseries. Revenant à la charge quelques jours plus tard, Tokue juge son «an» très améliorable et lui fait goûter le sien qu’elle prépare elle-même depuis plus de cinquante ans. Conquis, Sentaro l’engage, et se met dès lors à vendre ses dorayaki comme des petits pains…
Non sans humour, la cinéaste mène avec une douceur merveilleuse ce récit de réparation d’une lointaine exclusion dont les mains de Tokue portent encore les stigmates… Le voilà, le vrai film de Noël!
An
de J.J. Abrams
France/Allemagne/Japon, 2015, 1h53
