A Boire

En première vision |
de Marion Vernoux |
avec Emmanuelle Béart, Edouard Baer, Atmen Kelif, etc.


Actuellement, la France est la cinématographie au monde qui compte le plus de jeunes réalisatrices en exercice. Née en 1967, Marion Vernoux s’est fait un nom dès son premier long-métrage, «Personne ne m’aime» (1994), qui entassait dans un camping-car quatre femmes au caractère trempé, lancées aux trousses d’un mari volage. Œuvrant dans le registre de la comédie qui dégrise, Vernoux confirme sa virtuosité «cassante» avec «Love, etc.» (1996) et, surtout, «Reines d’un jour» (2001). Aujourd’hui, la cinéaste persiste et signe dans la même veine «A boire» qui entrecroise à 2800 mètres d’altitude, par moins douze degrés, les destinées chancelantes de trois êtres fragiles qui auraient, chacun, «bien besoin d’un verre». Réunis par le hasard et dans le malheur, nos protagonistes prennent soudain en horreur la station de ski abominable où ils étaient censés couler des jours heureux et enneigés. Le motif de leur déprime diffère un peu: plaquée par son amoureux, Inès Larue (Emmanuelle Béart) reste en carafe avec une note d’hôtel astronomique. Médecin alcoolique, Pierre-Marie Archambault (Edouard Baer) vit très mal le sevrage d’altitude imposé par son épouse. Après un petit jour de ski, Seb Abd Al Abbas (Atmen Kelif) a le bras dans le plâtre et sa religion lui interdit tout recours à l’alcool… Avec une mauvaise foi réjouissante, ces trois «victimes» feront cause commune!
France, 2004, couleur, 1h30, programme n°126