Wall-E

A voir mardi 21 octobre 2014 à 20h50 sur W9 |

Sur une planète inhabitable, dont on comprend vite qu’il s’agit de la Terre, un robot continue son petit bonhomme de travail. Alors que l’humanité a déserté les lieux depuis des centaines d’années, Wall-E est resté en fonction: poursuivant son office, il collecte les déchets abandonnés par la gente humaine, les compacte pour les empiler, tels des monuments commémoratifs. Parfois l’automate soustrait à son compactage quelques objets emblématiques de l’ex-civilisation: Rubik’s Cube, grille-pain, godasse, frisbee, etc..

Durant toutes ces années, ce dernier «être» sur terre, a développé plus que de raison une imperfection technique sous la forme d’une vraie personnalité, curieuse de tout et douée d’émotions, au point de souffrir de la solitude! Se repassant en boucle la VHS d’une comédie musicale («Hello Dolly» de Gene Kelly, l’un des plus grands fours de l’histoire du cinéma qui ruina la 20th Century Fox en 1969), il rêve de trouver une âme sœur.

Concluant cette première demi-heure sublime, quasiment sans parole, un vaisseau spatial atterrit bruyamment dans les parages. En sort Eve, un superbe robot ovoïde, auquel notre mini benne à ordures attribue aussitôt un sexe féminin. Drone de prospection envoyé par un reliquat d’humanité exilé dans le cosmos, Eve a pour mission de repérer quelque signe de vie. Sitôt sa mission accomplie, la machine de rêve repart dans l’espace. Subjugué, Wall-E se décide à la suivre…

Plus convenue, mais toujours savoureuse, la suite voit le petit automate rouillé retrouver notre espèce, plutôt déglinguée à force d’avoir flirté avec l’intelligence artificielle… Au contraire de Gene Kelly qui nous apparaissait en chair en os, ces derniers hommes ne sont pas des acteurs réels, mais en images de synthèse, créant une indistinction inquiétante entre l’humanité et les machines.

de Andrew Stanton
Etats-Unis, 2008, 1h37