A voir mardi 4 novembre 2014 à 14h sur TV5 Monde |
Né en 1923, Alexandre Astruc, que Jean-Luc Godard surnommait le «tonton de la Nouvelle Vague», est avant tout un essayiste, auteur d’un article célèbre intitulé «Naissance d’une nouvelle avant-garde: la caméra-stylo» qui a tiré de sa léthargie le cinéma français de l’après-guerre. Plume acérée des tout premiers «Cahiers du Cinéma», Astruc s’efforce de mettre en pratique son manifeste dans une série de courts-métrages expérimentaux, où il s’efforce de faire partager sa vision du cinéma, «un moyen d’expression autonome et neuf, comparable à la peinture ou au roman».
Lauréat du prix Louis Delluc avec le moyen-métrage «Le Rideau cramoisi» (1953), Astruc s’attaque à l’adaptation littéraire, pierre angulaire du classicisme à la française de l’époque, en s’emparant du roman de Guy de Maupassant, «Une vie» (1958), narrant les infortunes conjugales de Jeanne Dandieu (Maria Schell).
Astruc confère à son adaptation une sécheresse de ton qui déconcerte le public de l’époque, introduisant notamment un commentaire qui met à distance les péripéties dramatiques du récit de Maupassant… Une année plus tard, Godard et Truffaut se montrèrent autrement novateurs.
de Alexandre Astruc
Italie / France, 1957, 1h26
