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Doux géant de plus de deux mètres, qui fait du cinéma pour soigner sa timidité, le réalisateur français Jean-Pierre Améris aime à varier les registres d’un film à l’autre. Après l’âpreté bouleversante de «Marie Heurtin» (2014), le réalisateur des «Emotifs anonymes» repasse à la comédie de mœurs aigre-douce avec «Une famille à louer».
Paul André (Benoît Poelvoorde) est un homme d’affaires riche mais très seul. En dépit de sa résidence somptueuse et d’un majordome aux petits soins, cet être fragile et maniaque s’ennuie à mourir. L’espoir renaît toutefois le jour où, par le biais d’un reportage diffusé au journal télévisé, Paul André découvre la triste condition de Violette (Virginie Efira), une jeune femme au caractère trempé, qui s’efforce de rester positive face aux vicissitudes de l’existence.
Menacée d’expulsion, Violette craint de perdre la garde de ses deux enfants. Paul André lui propose alors un contrat plutôt singulier. Contre le rachat de toutes ses dettes, il pourra s’installer durant trois mois chez elle et goûter ainsi aux joies inédites de la vie de famille… Loin de faire un éloge béat des valeurs familiales, Améris en dit à la fois toute la nécessité et l’aliénation!
de Jean-Pierre Améris
France, 2015, 1h36
