A voir lundi 2 janvier 2017 à 22h45 sur Arte |
«Un Homme et une femme» est une œuvre essentielle, un film enivrant, une tornade cinématographique. La rencontre entre deux être, veufs inconsolables, surpris par un coup de foudre fulgurant. D’abord réservés, avec la retenue et la sensibilité des âmes blessées, ils avancent dans leur amour par tâtonnements, avant de s’adonner à la passion.
Porté par Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, dans une esthétique empruntant à l’urgence de la Nouvelle Vague, à l’intensité des films indépendants américains et à l’intimité des premiers cinémas, «Un Homme et une femme» a séduit tous les cœurs, à commencer par ceux des jurys, raflant tour à tour la Palme d’Or, les Oscars et les Golden Globes les plus prestigieux.
«Un Homme et une femme» est ce que l’on peut appeler «un grand Lelouch», sachant qu’il existe aussi des «petits Lelouch», voire des «minis Lelouch», si l’on se réfère à ses dernières productions. «Un homme et une femme» a d’ailleurs bénéficié du talent en dents-de-scie de son auteur: on raconte que c’est en se promenant sur la plage de Deauville, déprimé par le flop de son film précédent («Les Grands moments»), que le cinéaste aperçoit, au loin, une femme d’une beauté extraordinaire. C’est ainsi que l’idée du film serait née…
de Claude Lelouch
France, 1966, 1h40
