Le jeune et encore innocente Camille a 15 ans. Son copain Sullivan au visage d’ange est un peu plus âgé et mature. Ils s’aiment d’un amour passionnel. Hélas, Sullivan s’en va parcourir l’Amérique du Sud. Le chagrin d’amour passé, Camille va trouver un autre homme lors de ses études d’architecture. C’est à ce moment qu’elle recroise le chemin de son amour de jeunesse…
Présenté à Locarno, mais hélas passé en catimini dans les salles de cinéma à l’été 2011, le troisième long-métrage de la jeune réalisatrice et critique de cinéma française Mia Hansen-Løve («Tout est pardonné» et «Le Père de mes enfants») est une histoire d’amour de jeunesse dans laquelle affleurent les émotions vraies de cet état tout à fait particulier que chacun (ou presque) a un jour ou l’autre vécu. En cela, le film est d’autant plus appréciable que les romances cinématographiques habituelles, de si bonne qualité soient-elles, passent complètement à côté du sujet et s’enferrent dans les clichés.
Grâce à son sens de l’intimité, à sa mise en scène élégante et épurée, Hansen-Løve parvient elle à tirer de ces mêmes clichés toute la complexité sentimentale, irrationnelle et irréfléchies de l’amour, en particulier de celui de la jeunesse, qui vu d’un œil «adulte» peut paraître si futile, si naïf et si peu raisonnable… Un film qui distille la grâce éphémère de l’amour, procurant ainsi de la joie et de la tristesse à la fois.
Attention, certaines édition DVD sont hélas dépourvues de bonus, tandis que d’autres proposent un petit livret avec des photos inédites, ainsi qu’un entretien audio de la réalisatrice et de Laure Adler.
Frenetic