A voir jeudi 23 avril 2015 à 13h35 sur Arte |
«Un Américain à Paris» est bien sûr l’un des film les plus connus de Minnelli, et de toute l’histoire du cinéma. Et pour cause: il est l’œuvre du triumvirat qui a propulsé la comédie musicale au sommet de sa gloire et conféré tout son éclat à l’âge d’or hollywoodien. Le producteur Arthur Freed (MGM), l’acteur, danseur et chorégraphe Gene Kelly, et bien sûr le réalisateur Vincente Minelli lui-même. L’intrigue conventionnelle de cette histoire sert évidemment de prétexte à un déploiement esthétique luxuriant, dont les créateurs de ce film récompensé par six Oscars détiennent assurément le secret. Ensemble ils réalisent également «Le Pirate» (1948) et «Brigadoon» (1954), deux autres succès de la période.
La séquence la plus célèbre de «Un Américain à Paris» est sans conteste le ballet onirique final, dans lequel Gene Kelly (Jerry) danse aux côtés de Leslie Caron (Lise) dont il convoite l’amour a priori impossible. La grâce de la chorégraphie, portée par la composition de George Gershwin, est amplifiée par les époustouflants tableaux composés par Minnelli, inspiré par les plus grand peintres impressionnistes. Mais la première partie du film joue elle aussi habilement des nuances entre rêve et réalité, par le biais des chansons et des danses…
Le début du film prend les attraits d’une opérette vaudevillesque, le temps de la présentation des personnages, de leurs caractères distincts et des attaches qui les lient. Jeune Américain resté à Paris après la guerre, Jerry puise son inspiration dans la capitale française et expose ses toiles à Montmartre. La riche héritière Milo Roberts s’entiche de lui et propose au peintre de lancer sa carrière. C’est alors que ce dernier fait la connaissance de Lise, dont il tombe éperdument amoureux. Or la jeune fille est promise à Henry, fils d’une famille de résistants qui a pris Lise sous son aile pendant la guerre. Ces amours contrariées ouvrent la partie centrale du film, qui prend alors une teinte mélodramatique plus sombre.
An American in Paris
de Vincente Minnelli
Etats-Unis, 1951, 1h53