Star Wars: Episode IV – Un nouvel espoir

A voir mardi 25 novembre 2014 à 20h50 sur W9 |

star-wars-episode-4_WEB

«Il y a longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine…», des humains et des créatures aux coutumes et aux aspects les plus divers sont régis par la Force, un champ énergétique tout-puissant. L’univers est alors scindé en deux; les chevaliers Jedi serviteurs du Côté Lumineux de la Force s’opposent aux chevaliers Sith, tournés du Côté Obscur de la Force et gouvernés par l’abominable Dark Vador.

A l’origine de son ambitieux projet de space opera, George Lucas a conçu une histoire si vaste qu’il envisageait une série de trois trilogies. Il réalise la partie centrale entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 avec l’aide d’Irvin Kershner et Richard Marquand et se lance, en 1999, soit 16 ans après le troisième épisode, dans une prélogie. Par conséquent, les épisodes réalisés dans les années 2000 posent les prémices de l’univers «Star Wars».

En 1977, George Lucas surfe sur la vague nouvelle du blockbuster inaugurée deux ans auparavant par «Les Dents de la mer» de Steven Spielberg. Les budgets faramineux à nouveau accordés par les producteurs lui permettent de réaliser la trilogie qui va marquer à tout jamais le genre de la science-fiction. Il l’entame avec «La Guerre des étoiles – Un nouvel espoir», le premier volet réalisé qui se situe néanmoins en quatrième position dans l’ordre narratif de la saga. La galaxie est déchirée par une guerre civile entre l’Empire galactique d’un côté et l’Alliance rebelle de l’autre. L’intraitable Dark Vador, autrefois chevalier Jedi élu pour rétablir l’équilibre de la Force, commande l’armée de l’Empereur avec poigne et cruauté. Mais dans l’ombre, des rebelles conduits par la princesse Leia s’organisent pour restaurer l’ordre ancien. En possession des plans de construction de l’Etoile noire, arme de destruction massive construite pour servir l’Empire, la jeune insurgée compte bien venir à bout de cette guerre dévastatrice en transmettant les plans au chevalier Jedi Obi-Wan Kenobi. Alors qu’elle se dirige vers la planète Tatooine avec ses compagnons droïdes R2-D2 et C-3PO, Leila se fait arrêter mais parvient tout de même à enregistrer les données de l’Etoile noire dans la mémoire de R2-D2. Pour terminer ce qu’elle a mis en œuvre, les deux robots doivent impérativement retrouver Obi-Wan Kenobi. Sur leur route, ils rencontreront Luke Skywalker qui aura, comme Anakin Skywalker (alias Dark Vador) quelques années plus tôt, un rôle important à jouer dans cette impitoyable guerre des étoiles.

Ecrite initialement pour un public âgé de 8 à 10 ans, la saga de Lucas a, dès ses débuts, attiré un public extrêmement varié. Grâce à Industrial Light & Magic, son studio d’effets spéciaux fraîchement créé, George Lucas met tous ses œufs dans le même panier pour allier avec harmonie les prouesses techniques à une narration divertissante et novatrice. Pourtant, le cinéaste ne souhaite nullement imposer un nouveau souffle. Au contraire, il est animé par une volonté de revenir à des formes plus classiques, occultées par les expérimentations formelles et narratives du Nouvel Hollywood depuis la fin des années 1960. Ainsi, son histoire emprunte aussi bien aux mythes les plus anciens qu’aux dictatures modernes et s’inspire des genres cinématographiques en vogue durant l’âge d’or hollywoodien en favorisant l’immersion complète du spectateur dans l’univers qui lui est donné à voir. Le plaisir du spectacle familial retrouvé, petits et grands se pressent alors en masse dans les salles de cinéma et, au-delà du culte qu’ils érigent autour de l’univers «Star Wars», permettent aux grosses productions de façonner les pratiques actuelles de l’industrie du cinéma hollywoodien.

Star Wars: Episode IV – A New Hope
de George Lucas
Etats-Unis, 1977, 2h01