A voir mardi 16 décembre 2014 à 20h50 sur W9 |
Une galaxie peuplée d’humains et de créatures aux coutumes et aux aspects variés a été explorée de bout en bout par les hommes. Régi par la Force, un champ énergétique tout-puissant, le monde de «Star Wars» est scindé en deux; les chevaliers Jedi serviteurs du Côté Lumineux de la Force s’opposent aux chevaliers Sith, tournés du Côté Obscur de la Force et gouvernés par l’abominable Dark Vador.
A l’origine de son ambitieux projet de space opera, George Lucas a conçu une histoire si vaste qu’il envisageait une série de trois trilogies. Il réalise la partie centrale entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 avec l’aide d’Irvin Kershner et Richard Marquand et se lance, en 1999, soit 16 ans après le troisième épisode, dans une prélogie. Par conséquent, les épisodes réalisés dans les années 2000 initient l’univers «Star Wars», faisant de «La Menace fantôme» le prologue de cette complexe guerre des étoiles.
Le film revient sur l’enfance d’Anakin Skywalker (alias Dark Vador), né sans père, à l’image de Jésus, comme l’affirme sa mère, Shmi. Montrant des signes qui le prédestinent à devenir un grand chevalier Jedi, il est pris sous l’aile du maître Qui-Gon Jinn puis de son padawan (apprenti), Obi-Wan Kenobi. Fascinés par les aptitudes du garçonnet, les deux Jedi en déduisent qu’Anakin a été conçu par la Force. En ce sens, et selon une légende Jedi, il serait l’élu capable de rééquilibrer la Force et anéantir son côté obscur. Anakin se retrouve alors au centre d’une guerre opposant les chevaliers Jedi et Amidala, reine de Naboo, à Dark Maul, Seigneur Sith qui entraînera peu à peu Anakin du côté obscur de la Force.
Durant seize ans, George Lucas a tenu ses fans en haleine. Aussi, à la sortie de «La Menace fantôme», ils ont été nombreux à exprimer leur déception. Trop bien fait (!), illusoire, trop léger… le battage médiatique s’est fait constructif ou non, la plupart des critiques cherchant à tout prix la petite bête. Reste que cette genèse apporte une profondeur véritablement dramatique au personnage d’Anakin Skywalker, peu développé dans les plus anciens volets en tant que Dark Vador. Au-delà de l’excitation du public face aux aspects novateurs et exotiques de la partie médiane des années 1980, cet épisode échafaude l’ossature d’une mythologie cinématographique unique en son genre et en devient indispensable. Cerise sur le gâteau: une course de vaisseaux spatiaux (Podes) à couper le souffle, réalisée dans un esprit de surenchère décomplexée, en hommage aux courses de char de Ben-Hur.
Star Wars: Episode I – The Phantom Menace
de George Lucas
Etats-Unis, 1999, 2h13