A voir mardi 9 décembre 2014 à 20h50 sur W9 |
«Il y a longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine…», des humains et des créatures aux coutumes et aux aspects les plus divers sont régis par la Force, un champ énergétique tout-puissant. L’univers est alors scindé en deux; les chevaliers Jedi serviteurs du Côté Lumineux de la Force s’opposent aux chevaliers Sith, tournés du Côté Obscur de la Force et gouvernés par l’abominable Dark Vador.
A l’origine de son ambitieux projet de space opera, George Lucas a conçu une histoire si vaste qu’il envisageait une série de trois trilogies. Il réalise la partie centrale entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 avec l’aide d’Irvin Kershner et Richard Marquand et se lance, en 1999, soit 16 ans après le troisième épisode, dans une prélogie. Par conséquent, les épisodes réalisés dans les années 2000 posent les prémices de l’univers «Star Wars».
En 1977, George Lucas surfe sur la vague nouvelle du blockbuster inaugurée deux ans auparavant par «Les Dents de la mer» de Steven Spielberg. Les budgets faramineux à nouveau accordés par les producteurs lui permettent de réaliser la trilogie qui va marquer à tout jamais le genre de la science-fiction. Dans le premier épisode, l’Alliance rebelle conduite par Leia Organa et Luke Skywalker ébranlait les plans macabres de l’armée impériale en détruisant l’Etoile noire, une arme assez puissante pour réduire à néant l’ordre ancien et l’équilibre de la Force. Dans «L’Empire contre-attaque», second volet de la trilogie, Dark Vador riposte et mutile Luke Skywalker qui s’avère être son propre fils. Dans cette ultime aventure, réalisée par Richard Marquand sous la houlette de George Lucas, l’Empire galactique finalise la construction de l’Etoile de la Mort, une menace synonyme d’apocalypse. Retenus prisonniers par Jabba le Hutt, un chasseur de primes peu scrupuleux, Han Solo et Leia ne peuvent plus compter que sur l’aide de Luke qui parvient, après plusieurs tentatives, à les faire évader. Ils doivent alors se concentrer exclusivement sur la destruction de l’Etoile de la Mort, mais pour mettre toutes leurs chances de leur côté, Luke choisit de se rendre à Dark Vador.
Ecrite initialement pour un public âgé de 8 à 10 ans, la saga de Lucas a, dès ses débuts, attiré un public extrêmement varié. Grâce à Industrial Light & Magic, son studio d’effets spéciaux fraîchement créé, George Lucas met tous ses œufs dans le même panier pour allier avec harmonie les prouesses techniques à une narration divertissante et novatrice. Pourtant, le cinéaste ne souhaite nullement imposer un nouveau souffle. Au contraire, il est animé par une volonté de revenir à des formes plus classiques, occultées par les expérimentations formelles et narratives du Nouvel Hollywood depuis la fin des années 1960. Ainsi, son histoire emprunte aussi bien aux mythes les plus anciens qu’aux dictatures modernes et s’inspire des genres cinématographiques en vogue durant l’âge d’or hollywoodien en favorisant l’immersion complète du spectateur dans l’univers qui lui est donné à voir. Le plaisir du spectacle familial retrouvé, petits et grands se pressent alors en masse dans les salles de cinéma et, au-delà du culte qu’ils érigent autour de l’univers «Star Wars», permettent aux grosses productions de façonner les pratiques actuelles de l’industrie du cinéma hollywoodien.
Star Wars: Episode VI – Return of the Jedi
de Richard Marquand
Etats-Unis, 1983, 2h13