Soul Boy

A voir vendredi 10 janvier 2014 à 0h50 sur Arte |

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Un matin, dans le bidonville de Kibera au Kenya, Abila retrouve son père en état de choc. Ce dernier prétend qu’on lui a volé son âme. Avec son amie Shiku, il retrouve la trace d’une mystérieuse femme qui lui donne sept énigmes à résoudre pour racheter l’âme de son père.

Sous l’impulsion d’un atelier organisé par Tom Tykwer, réalisateur de «Cours, Lola, cours» (1998) et «Le Parfum» (2006), la Ghanéenne-Kenyane Hawa Essuman s’est vu offrir l’opportunité de réaliser «Soul Boy» dans l’une des régions les plus défavorisées de l’Afrique de l’Est. Si le cinéma est extrêmement peu encouragé sur le continent africain, il est d’autant plus rare qu’une femme en soit aux commandes. Formée à bonne école, la cinéaste livre une histoire touchante, originale et empreinte de fantastique, primée au Festival International du Film de Rotterdam et à l’Afrika Filmfestival de Leuven.

Comme c’est fréquemment le cas des films africains, celui-ci aborde les pans antagonistes de la tradition et de la modernité en portant un regard attentif aux réalités sociales qui composent Kibera. La dimension fantastique du film, cristallisée autour de la «sorcière», se rapporte aux traditions et mythes africains, tandis que le voyage initiatique d’Abila influence énormément un récit qui cherche alors à dévoiler l’existence difficile du peuple kenyan. Ce film porteur d’espoir prouve que le cinéma n’est pas un vain plaisir, même si tout reste encore à faire dans le cadre du cinéma africain.

de Hawa Essuman & Tom Tykwer
Allemagne / Kenya, 2010, 1h01