Si le soleil ne revenait pas

A voir mercredi 27 novembre 2013 à 23h30 sur RTS Deux |

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En 1937, Charles-Ferdinand Ramuz écrivait «Si le soleil ne revenait pas». Cinquante ans plus tard, le réalisateur de «Jean-Luc persécuté» rend un nouvel hommage à l’écrivain vaudois en transposant son histoire d’apocalypse à l’écran. Tourné dans le confinement anxiogène du village haut-valaisan d’Imfeld, mais décrivant les Haudères, l’histoire se déroule dans un village des montagnes valaisannes où, Anzévui, druide local, annonce que le soleil ne reviendra pas et, partant, que le monde s’éteindra. Dans la crainte d’une nuit éternelle, les villageois réagissent chacun à leur manière: alcool, folie, instincts survivalistes… et espoir. En adaptant Ramuz, Goretta réalise un film intemporel, une fable universelle sur les angoisses qui minent l’Homme, toutes époques confondues.

Claude Goretta est advenu au cinéma par la cinéphilie. Etudiant en droit, il fonde en 1951 à Genève le ciné-club universitaire dont Alain Tanner est l’un des animateurs. Quatre ans plus tard, Goretta rejoint ce dernier à Londres qui travaille au sein du British Film Institute, au secteur des archives. Ensemble, les deux novices passent à l’acte avec «Nice Time» (1957), un court-métrage qui restitue l’atmosphère de Picadilly Circus un samedi soir, adoptant à leur manière le «point de vue documenté» cher à Jean Vigo. De retour en Suisse, animé par un souci du réel hérité du «Free Cinema» alors en plein essor, Goretta entre à la télévision, se forme au reportage, tourne moult documentaires et fictions.

de Claude Goretta
France / Suisse, 1987, 2h